Insights from the C7: ‘If everyone agreed, we wouldn’t need a G7’
La population civile a-t-elle de l’importance aux yeux des grandes nations qui n’ont l’air de s’intéresser qu’au commerce et à l’économie ? Et qu’en est-il du G7 ? Comment fonctionne-t-il et comment les États débutent-ils les négociations sur des sujets délicats où personne ne semble vouloir se mettre d’accord ? Grâce à ISF, j’ai récemment pu participé à un C7 et j’ai à présent le plaisir de vous partager les enseignements que j’en ai tirés.
Bien que l’attention générale soit ciblée sur le G7, il y a un grand nombre d’autres sommets plus petits qui l’ont précédé, incluant le B7, le C7, l’Idées7, le W7, le Y7 et le L7. Chacun de ces sommets de plus petite envergure permet à des experts et des expertes de cibler certains changements qui doivent être effectués et de construire une base qui tienne les gouvernements imputables de leurs engagements.
J’ai assisté au sommet du C7, qui s’est tenu à Okinawa en 2000 et qui visait à renforcer le dialogue entre les gouvernements participants au G7 et la population civile. Les organisations non gouvernementales disposent d’un lien très fort avec la population et travaillent principalement à améliorer le niveau de vie des gens, autant à l’échelle nationale qu’internationale. Les membres du G7 reconnaissent ce lien particulier et sont ouverts à apprendre des organisations non gouvernementales.
Cette année, après avoir rencontré les organisations de la société civile canadiennes, le gouvernement canadien a partagé son expérience avec le reste des gouvernements participant au G7, qui avaient eux aussi tenu leurs propres réunions. L’objectif était d’établir des préoccupations partagées par tous les États et de trouver des solutions. C’est un premier pas dans la bonne direction et nous continuerons sur ce chemin avec la France qui s’engage à conserver cette communication quand ils auront la présidence du G7 l’année prochaine.
Le rapport entre la population civile et le G7 peut être perçu positivement en ce moment, mais toutes les relations au sein du G7 ne sont pas vues de cette façon. Peter Boehm, le 7e meilleur négociateur canadien au G7 (communément appelé Sherpa) a lancé que « si tout le monde était d’accord, nous n’aurions pas besoin de sommet ».
Le G7 offre aux dirigeants et aux dirigeantes un endroit et une occasion de discuter franchement et, même s’ils et elles peuvent ne pas se mettre d’accord complètement sur un problème, ça permet au moins d’avancer un peu plus dans la bonne direction.
Ce point en particulier est celui qui m’a le plus marqué.
C’est une idée reçue courante qu’au cours du G7, les dirigeants et dirigeante résolvent tous les problèmes après une simple réunion, mais ce n’est pas le cas. Plusieurs de ces problèmes divisent tellement les parties prenantes et sont si complexes que les résoudre prend des années. Comme Boehm l’a dit, il est vital de trouver un terrain d’entente et, dans le pire des cas, de passer à un autre problème si cela n’est pas possible.
Le sommet du G7 tenu à Charlevoix en est un bon exemple. Malgré toute la polémique autour de « vous savez qui » et de sa décision de ne pas signer le communiqué commun, il est ressorti plusieurs points positifs de ce sommet. Cinq des sept dirigeant·e·s ont signé une charte pour l’éradication de la pollution du plastique. Bien que ce soit non contraignant, c’est un premier pas dans la bonne direction et, avec de la chance, cela pavera la voie pour que d’autres pays suivent cet exemple. Nous nous sommes rapprochés d’un futur meilleur qui pourra maintenant être réétudié lors d’une rencontre du G7 à venir. On pourrait également mentionner les 3,8 millions de dollars que les quatre pays participants de l’Union européenne ainsi que la Banque Mondiale se sont engagés à débourser pour l’éducation des filles dans les États plus fragiles ou touchés par des conflits.
Malgré les imperfections des démarches du G7, il est vital de résoudre les problèmes qui affligent notre planète. Les actions prises ne résolvent que rarement des problèmes, mais ce qu’elles font constitue un premier pas positif vers l’avant.
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