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Parler avec des chiffres—mais sans humanité

Depuis que je m’implique dans la sphère du développement international, j’aime parlé avec des chiffres, que se soit pour décrire l’insuffisance du financement publique en aide si nous voulons accomplir les Objectifs de développement durable 2015-2030, ou encore pour démontrer le succès flagrant de l’aide au développement dans plusieurs sphères, particulièrement en médecine. C’est facile pour moi de parler dans ce genre de langage: les données statistiques permettent d’évaluer les différents types de projets et leurs impacts, mais j’ai tendance à oublier l’humanité qui permette de contextualiser ces chiffres.

En 2014 j’ai effectué un stage en Zambie où je baignais dans les données statistiques, celle-ci semblait indiqué les problèmes claires mais ne révélaient aucunement les possibles solutions. C’est seulement en allant sur le terrain et en écoutant les membres de la communauté discuter des différents projets que j’ai pu comprendre les priorités et certains points de levier pour régler les problèmes auquel ils faisaient face. Je pense que ces notions d’humilité et de coopération sont importantes si on veut commencer un cycle de développement positif.

Coopération ou développement?

Culturellement au Québec, on parle plus souvent qu’autrement de coopération internationale, au lieu de développement internationale. Cette idée que nous devons être partenaire au moins égaux pour être capable de créer un meilleur vivre ensemble est quelque chose que le Canada devrait reprendre dans sa mission. Car oui il faut plus d’argent investir dans ces pays, mais il faut faire en sorte que cet investissement corresponde aux nécessités locales. Que ce soit en investissant dans des projets technologiques que certains pays seraient normalement incapable de se procurer, ou en encourageant le développement de entrepreneuriat local. Ce genre de projet est également parfaitement en ligne avec les Objectifs de développement durable 2015-2030, il y a  donc un engouement déjà existant pour ce genre de projet.

Nous vivons aujourd’hui dans un monde où l’accès à des données est plus facile que jamais. Ça nous permet de prendre des décisions plus sagement et d’avoir un point de vue plus global des problèmes auquel nous faisons face. Il ne faut par contre pas délaisser le contact humain, que ce soit dans le partage de l’information pour faire comprendre à quel point la coopération internationale est essentiel ou pour aller collecter l’information et ainsi avoir une mise en contexte plus nuancer.

Pour terminer, je crois fondamentalement que les Objectifs de développement durable 2015-2030 vont dans la bonne direction, mais pour réussir dans ce projet commun il faut que le Canada  en fasse plus. Oui, il doit investir davantage dans l’aide au développement mais il doit aussi être un porte-parole revendiquant un développement plus juste et équitable.  

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